À deux grosses heures de Paris, un havre de curiosité think about d’une autre façon la belle hôtellerie.
Repère Sauvage porte bien son nom. Arrivés par les petites routes du Loir-et-Cher, alors que le soleil plombe les blés à perte de vue en ce début d’été, d’une orée de bois on passe une frontière un brin magique vers un havre de vert et d’eau. Carrosse garé, c’est à pied, déjà dépaysés, qu’on termine le chemin jusqu’à l’accueil du domaine. Un ancien relais de chasse aux airs de manoir à l’structure qu’on pourrait imaginer d’ailleurs surplombe un pré d’herbes et de fleurs sauvages qui dévale jusqu’à un étang en contrebas. Étang entouré d’un bois où se dressent, à chaque fois ombragées entre de grands arbres, des cabanes ouvertes vers la forêt. C’est la saison qui nous fait dire ça, mais du haut du fameux pré, on se sentirait comme dans un remake de Midsommar, remake évidemment heureux, qui emprunterait le beau du movie, et ajouterait même un peu de Shrek pour la bonne ambiance immédiate.
À voir aussi sur Konbini
Des cabanes sur un joli domaine ? La recette plaît, surtout dans ce coup de compas à un peu plus de 2 heures de Paris. Mais Repère Sauvage, malgré son stylish évident, n’est pas (qu’) un nid pour amoureux discrets. Si tous les codes sont là, du détail dans le mobilier aux astuces d’structure – on adore la possibilité de transformer le salon des lodges en espace ouvert/fermé en faisant glisser les baies vitrées jusqu’à les faire disparaître dans les murs –, le vœu (pas du tout pieux) des créatrices du lieu, Capucine Châtelier et Caroline Costagliola Condy, est de ne pas être qu’un bel hôtel, qu’une belle tour de carte postale, mais d’être un lieu vivant et curieux. Et surtout : un lieu ouvert aussi aux enfants.

Dans les lodges, un rêve sorti de Hook pour les plus petits ; une chambre bonus, un appendice cabane en poupée russe, sous la forme d’un lit superposé face à une baie vitrée sur la forêt. Au bord de la fenêtre, quelques jolis titres de l’École des Loisirs et quelques boîtes chinées de jeux de société vintages. Mais l’ouvrage le plus précieux ? Le carnet qui partage les secrets and techniques de Repère Sauvage ; oubliez le menu du petit-dej (dispo en panier livré devant votre cabane au petit matin) ou les horaires de la piscine (superbe en surplomb de l’étang avec une malle remplie de bouées), ce sont les pages sur la faune et la flore qui nous offrent une quête annexe : savoir quel est cet oiseau qui chante à la tombée du soleil, deviner où on va pouvoir trouver les terriers des blaireaux du domaine, ou apprendre à reconnaître les végétaux qui entourent notre cabane.

Se cultiver, c’est bien, manger, c’est chouette aussi. Et comme pour le reste, c’est avec un esprit ouvert et à la carte qu’on peut goûter Repère Sauvage. D’un côté, le manoir qui héberge les chambres plus traditionnelles est aussi la maison d’un restaurant avec une carte locale et de saison signée du chef Arnaud Domette ; des artichauts braisés croisent un filet de perche sans oublier, une fois de plus, un vrai menu enfant. De l’autre, les lodges ont une petite delicacies entièrement équipée, très fonctionnelle, et la réception est aussi une petite épicerie de trésors locaux, avec des bocaux préparés maison et de quoi vous sauver, du pot pour bébé à, évidemment, quelques jolies bouteilles de vin.

À la nuit tombante, on tente une dernière tour pour voir la lune se lever au-dessus de l’ancienne porte du château qui tenait place ici jusqu’à la fin du XIXe, bonne excuse pour aller saluer ânes et brebis à la mini-ferme, avant de se poser sur l’un des transats au bord de l’étang, histoire d’attendre quelques étoiles filantes. On rentre ensuite à la lumière du manoir qui vit encore jusqu’à notre lodge, pour enfin s’endormir bercés par la forêt.

Au matin, on s’offre quelques longueurs de piscine avant de repartir, avec un seul projet : revenir à plusieurs, pour partager ce lieu qui ne demande que ça, comme si la belle hôtellerie avait trouvé un nouveau terrain de jeu, plus ouvert, où, même avec le confort et le temps précieux, on ose rapprocher les tables et venir en famille.

Repère Sauvage
263 Le Fort Girard, 41160 La Ville-aux-Clercs
Article rédigé dans le cadre d’une invitation presse par Repère Sauvage et l’agence Magna Presse.