“Après les Jeux, il y a eu une période où c’était un peu plus compliqué de reprendre l’entraînement.”
Un an après son triomphe aux Jeux de Paris, le quadruple champion olympique Léon Marchand, requinqué après un léger coup de mou post-JO, est de retour sur la scène planétaire aux Championnats du monde de natation qui démarrent dimanche à Singapour.
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Dans la cité-Etat, Marchand renfile son maillot bleu pour tenter d’étoffer son palmarès mondial, qui compte déjà cinq titres. Le Français participe à ses programs phares: les 200 et 400 m quatre nages, deux des quatre épreuves qui lui ont permis de se couvrir d’or l’an dernier à Paris.
En début de semaine, il a annoncé renoncer aux 200 m papillon et 200 m brasse pour se donner le most de possibilities d’aller chercher un nouveau report du monde à Singapour.
Automotive avant d’arriver en Asie, le Français a connu une préparation écourtée avec un nombre limité de compétitions. Le nageur de 23 ans, devenu un héros nationwide quasiment du jour au lendemain dans l’euphorie olympique, a en effet dû se remettre de ses émotions fortes, lui qui a vu sa vie bouleversée par ses quatre titres à Paris.
« C’est une année un petit peu différente des autres », reconnaît auprès de l’AFP Nicolas Castel, son entraîneur des débuts à Toulouse, qui proceed de le suivre aux côtés de Bob Bowman aux Etats-Unis.
« Après les Jeux, il y a eu une période où c’était un peu plus compliqué de reprendre l’entraînement », poursuit-il. « Donc il a fallu lui laisser du temps pour profiter, se régénérer, se reposer. »
Exil australien
Quelques mois après les JO, Marchand avait enchaîné assez vite avec la Coupe du monde en petit bassin, une compétition de trois étapes en Asie, avant de se faire rattraper par la fatigue. Il avait alors pris la décision de s’exiler en Australie pour trois mois, histoire de se ressourcer loin de son immense notoriété, parfois pesante.
A Brisbane, entre découverte du pays et séances de surf, le Toulousain s’est entraîné sous les ordres de l’emblématique Dean Boxall, sorte de Philippe Lucas native, qui a notamment porté les Australiennes Ariarne Titmus ou Mollie O’Callaghan au rang de championnes olympiques.
« Ce n’était pas vraiment une pause » en Australie, souligne Castel. « Il s’est entraîné et a repris une forme physique assez rapidement. » « Dean Boxall est un très bon entraîneur, qui a de très bons résultats internationaux, avec un groupe de très haut niveau. Ce n’était pas ‘plage et soleil’, l’idée c’était d’aller voir un peu ce qui se passe ailleurs dans le monde de la natation, parce qu’il n’y a pas qu’une seule façon de faire. C’est bien parfois d’aller explorer d’autres choses. »
Année d’adaptation
Une fois revenu aux Etats-Unis, son protégé, exempté des Championnats de France pour lui éviter la surchauffe, a participé à trois compétitions avec des résultats jugés encourageants.
Il y a eu d’abord une reprise en Floride début mai, puis un assembly au Texas qui lui a permis d’établir la meilleure efficiency mondiale de l’année sur 400 m quatre nages (4 min 07 sec 11). Il a ensuite signé fin juin une solide compétition de travail à Indianapolis, où il a battu plusieurs data personnels sur des distances inhabituelles pour lui, avant de clôturer la compétition par une victoire sur le 200 m quatre nages (1 min 57 sec 23).
« Quand il arrive sur ce style de assembly, il n’est pas du tout préparé, il n’est pas du tout affûté, il n’est pas rasé. Donc quand il fait ces performances-là, c’est plutôt positif », estime Nicolas Castel.
Lors de sa première participation aux Mondiaux, en 2022 à Budapest, Marchand était allé chercher deux titres et une médaille d’argent. L’année suivante à Fukuoka (Japon), il avait pris ses marques pour les Jeux en s’offrant trois médailles d’or et un report du monde.
Malgré une préparation chamboulée, il visera de nouveaux titres à Singapour. Mais Bob Bowman a prévenu en fin d’année dernière: « Cette année, il s’agit en quelque sorte de se remettre à zéro. C’est un peu une année d’adaptation, on verra remark il s’en kind à la fin. »