De l’étoile du Berger aux anneaux de Saturne, voyage dans un océan céleste qui recèle encore tant de mystères.
Lieu de sauvegarde et de mémoire du patrimoine culturel, le Mucem nous plonge cet été, non pas dans les eaux de Méditerranée, mais dans le ciel qui s’y reflète. Seen jusqu’au 5 janvier 2026, l’exposition « Lire le ciel, Sous les étoiles en Méditerranée », nous embarque dans une histoire céleste aussi immense que fascinante.
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« Des premiers relevés du ciel mésopotamien vintage à la vogue de l’astrologie contemporaine, en passant par l’astronomie arabo-musulmane médiévale et la révolution galiléenne, les sociétés du bassin méditerranéen se sont référées aux astres pour se situer dans le cosmos et s’organiser sur Terre. Savoirs et croyances ont circulé entre les rives, fondant une tradition commune du ciel qui nourrit toujours notre approche contemporaine des astres », détaille le Mucem. Empruntant à l’artwork, aux sciences et à l’ethnologie, l’establishment marseillaire porte un regard pluridisciplinaire sur l’commentary du ciel depuis la Terre. L’event de rembobiner 3000 ans d’histoire, pour découvrir les différentes « cultures du ciel » points du bassin méditerranéen.
Des observations astronomiques plurielles
À la centaine d’œuvres points des collections du Mucem s’ajoutent des prêts exceptionnels, dont L’Astronome ou L’Astrologue de Vermeer du Louvre, ainsi que les œuvres de 16 artistes contemporains originaires du pourtour méditerranéen, qui retranscrivent leur regard sur des thématiques abordées tout au lengthy de l’exposition. Parmi eux, on retrouve l’artiste français Abdelkader Benchamma qui revisite les croyances liées aux comètes, Caroline Corbasson, ou encore une œuvre spécialement conçue pour « Lire le ciel » de Sara Ouhaddou, artiste établie entre Paris et Marrakech.
Au cours d’un parcours chronologique, la scénographie immerge le public dans l’univers bleuté (parfois rosé) du ciel, tandis que les différents chapitres retracent l’évolution des connaissances astronomiques en Méditerranée au cours des millénaires. On retourne ainsi en Antiquité, d’où nous proviennent les premiers textes astronomiques, issus de Mésopotamie : « [les textes] décrivent les cycles des astres et nomment des constellations, dont celles du zodiaque. Le monde des humains est projeté sur la voûte céleste : à partir de groupes d’étoiles se dessinent une chèvre, un scorpion ou un taureau ». C’est ensuite au Moyen Âge, que les connaissances sur les constellations et le cosmos se développent et s’affinent, grâce aux savants du monde arabo-musulman.

Tout droit jusqu’aux étoiles
« Lire le ciel » s’attarde également sur les étoiles en tant que système de repères, comme pour les voyages en mer dans un monde où la géolocalisation n’existait pas encore. Dans un autre style, les étoiles sont aussi lues comme des présages du futur, et pendant la Renaissance, certains astrologues prédisent l’avenir aux souverains. Au XVIe siècle, l’invention de la lunette astronomique révolutionne les perceptions du ciel – que l’on observait jusque-là à l’œil nu – et donne à voir bien plus loin. Les siècles passant, le ciel reste un territoire à la fois proche et lointain, autour duquel se construisent des cultures, croyances, superstitions et événements populaires. Au XIXe siècle, l’ouvrage L’Astronomie populaire de Camille Flammarion diffuse ainsi au grand public les savoirs de l’astronomie.
« Dans l’héritage des cultures méditerranéennes de l’Antiquité, la tradition populaire contemporaine preserve un rapport intime avec le ciel étoilé. D’après certaines croyances, le gigantesque et le minuscule seraient liés, le ciel et la Terre seraient connectés et les astres joueraient un rôle sur le destin du vivant. […] Si ces croyances ont longtemps cohabité avec les milieux scientifiques, elles en sont aujourd’hui exclues. L’astrologie dans ses formes actuelles reste cependant un phénomène de société et 40 % des Françaises et Français disent y croire. Au-delà des faits scientifiques, elle crée un rapport poétique entre les destins des humains et les cycles de la Terre, et permet d’imaginer une connexion de son existence à la course des étoiles », poursuit le Mucem. Entre deux plongeons en Méditerranée, l’escapade dans le bleu qui nous surplombe vaut assurément le coup.

L’exposition « Lire le ciel, Sous les étoiles en Méditerranée » est seen au Mucem jusqu’au 5 janvier 2026.
Konbini, partenaire du Mucem.
